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n 1990, notre rencontre avec André Pitte, bien connu dans le Diois pour son dynamisme, ses talents, et sa relation si chaleureuse, a abouti à la création de l'association « Les Amis de Valcroissant ». Celle-ci a pour but la réhabilitation des parties anciennes de l'abbaye et l'animation culturelle.
La volonté et le dynamisme de ses membres ont permis la réalisation de travaux importants. Aujourd'hui l'ancien réfectoire des moines et la salle du chapitre accueillent des concerts et des expositions durant l'été :
Travaux réalisés en 2022 2023 : toit et rejointoiement des façades du sanctuaire et fermetures des baies de l'ancien dortoir.
Pour ces travaux subventionnés par la Drac et le Département nous avons reçu le soutien moral et financier de l'association "La Sauvegarde des Monuments Anciens de la Drôme".
L'association est reconnue d'intérêt général.
Présidente : Martine Légaut tel 09 88 66 83 08
Vices présidentes Martine Grangeron et et Annie Lancement
Trésorier : Remy Légaut tel 09 88 66 83 08
Secrétaire : Karine Sieye tel 06 08 11 59 23
Les expositions sont ouvertes
Du 9 au20 juillet : tous les jours de 16 h à 19 h
Du 9 au 21 septembre : tous les jours de 15h à 18h
Participation de trois euros (accès au réfectoire, salle du Chapître et chapelle, expositions) pour participation à la sauvegarde de site.
'est le 11 novembre 1188 qu'une colonie de moines venues de l'abbaye de Bonnevaux aujourd'hui disparue, dans le diocèse de Vienne, fonda Notre Dame de Valcroissant.
Nous ignorons qui sanctionna cette fondation, le cartulaire du monastère ayant disparu ainsi que la plupart des archives de Bonnevaux.
Jusqu'à la fin du XIVe siècle, il semble que l'abbaye eut une relative importance dans l'histoire religieuse de Die comme le témoignent les bulles conservées dans les registres de Clément VI au Vatican et à Avignon.
Divers facteurs furent cause de la diminution du nombre des moines et de l'appauvrissement du monastère.
Au XIVe siècle c'est la guerre de Cent Ans, avec son cortège de fléaux (peste et famine), puis les Routiers, tristement célèbres, de Raymond de Turenne, qui dans le Diois saccagèrent de nombreux édifices religieux.
Les troubles de la fin du XVe siècle, marqués par les guerres d'Italie, avec le passage de bandes armées et de pillards, et de nouveau plusieurs épidémies de peste, dont celle de 1485, causèrent beaucoup de ravages dans la région.
Enfin le régime de la commande, en enlevant au monastère la plus grosse part de ses revenus, accentua la dégradation des bâtiments et le dépérissement du domaine.
Au XVIe siècle, les guerres de religion n'épargnèrent pas Valcroissant. Le monastère fut pillé, les forêts de l'abbaye dévastées et les moines dispersés. L'on suppose que c'est en 1568 que la façade de l'église, les premières travées de la nef et le cloître furent gravement endommagés.
A partir de 1568 et jusqu'en 1644, bien que subsista le titre abbatial, tout service religieux cessa dans l'abbaye, qui ne fut plus qu'une simple ferme.
En 1641 Noël de Lalane, docteur en théologie de l'Université de Paris, entreprit de restaurer l'église pour la rendre au culte. Il fit fermer l'arc triomphal d'un mur formant ainsi dans le Chœur une petite chapelle conventuelle. Le service religieux reprit donc à Valcroissant mais non la vie monastique. Car à la mort de Noël de Lalane en 1673 il n'y avait à l'abbaye qu'un moine et son valet.
En fait, dès cette époque, l'abbaye ne fut plus que ce qu'elle deviendra définitivement après la révolution : une ferme isolée. Les abbés commendataires se contentèrent d'en percevoir les maigres revenus sans entreprendre les réparations nécessaires. L'église divisée en deux dans le sens de la hauteur deviendra étable et grange de même que le réfectoire et la salle capitulaire.
Dès le 2 novembre 1789 l'Assemblée Nationale décrétait que tous les biens nationaux étaient désormais à la disposition de la nation. La vente aux enchères se fit le 7 janvier 1791. Après 24 feux, le domaine fut adjugé à Louis Julien, maître menuisier, auquel s'étaient associés quatre autres habitants de Die. En 1820 elle fut acquise par la famille Chevandier de Valdrôme. En 1897 elle fut revendu à M.le Pasteur Dautheville qui voulait en faire un orphelinat. Les travaux d'aménagement furent interrompus par la mort prématuré du pasteur. Valcroissant fut alors acheté par la famille Gory qui exploita elle-même le domaine jusqu'à la fin de la Première Guerre Mondiale, puis la loua à des fermiers. En 1950, Monsieur Marcel Légaut en fit l'acquisition. Ses enfants exploitent encore le domaine.
L'abbaye fut classée Monument Historique le 25 octobre 1971. Une association, Les Amis de Valcroissant, aide à la réhabilitation des parties anciennes et à l'animation culturelle.
'abbaye Notre Dame de Valcroissant doit son nom tout d'abord au culte que professaient les cisterciens pour la mère de Dieu, ensuite à sa situation géographique.
En effet à 5 km de la ville de Die, ancien évêché de la Drôme, une petite vallée s'ouvre au débouché d'une gorge étroite. Le terme de « Vallis crescens » convient parfaitement à cette bande de terre qui s'élargit à l'est pour venir buter au pied des contreforts du Vercors et, plus particulièrement de la montagne du Glandasse.
Le site grandiose et sauvage était idéal pour l'implantation d'un monastère cistercien puisque l'on trouvait réunies les trois conditions nécessaires à l'établissement des moines : l'isolement, l'eau, le bois et la pierre dure que les montagnes voisines pouvaient fournir en abondance.
Les bâtiments monastiques furent élevés à l'angle nord-ouest de la vallée, à proximité d'une source qu'il suffisait de capter, et dans un creux qui les abritaient du vent et du froid.
La terre aride ne permet de pratiquer que de maigres cultures et surtout l'élevage de moutons ressource essentielle des propriétaires actuelles. Les religieux la pratiquaient certainement. Les nombreux procés au sujet des droits de bûcherage et de rucherage laissent supposer que les cisterciens de Valcroissant tiraient leur principale source de revenus des pins, des chênes et des noyers qui couvrent les pentes des montagnes alentours. Il faut reconnaître cependant que l'abbaye fut toujours tourmentée par une pauvreté excessive dûe sans doute à une terre ingrate et au manque de moyens techniques et d'hommes pour mettre vraiment le domaine en valeur.
« Ses pierres qui suivant les heures
Ont connu ouragan ou douceur
Sauront vous conter
Espoir et...destinée »
isites uniquement guidées
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Lundi, Mercredi Vendredi |
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Toutes les visites ont lieu à 17 h
Groupes sur demande le reste de l’année
Tarif 4,00 euros/ personne
Tarif groupe 3,00 euros (10 personnes)